samedi 17 mars 2012

Google va lancer la recherche sémantique, une refonte majeure de son moteur

Google va lancer la recherche sémantique, une refonte majeure de son moteur
Google est sur le point d’effectuer des changements majeurs dans son moteur de recherche. La nouvelle vient du Wall Street Journal qui assure que Google travaille sur cette évolution depuis longtemps et s’apprête à rendre la recherche «sémantique».

La recherche sémantique vs. la recherche par mots-clés

Qui dit sémantique dit signifié, sens. Jusqu’alors, une recherche Google se faisait, en grande partie, avec des mots clés, des signifiants, qui prenaient un sens grâce aux contenus des pages web affichés. Google prend dorénavant une nouvelle direction en donnant du sens et de la matière à ses résultats. Le système des mots clés reste inchangés, mais la méthode se verra améliorée avec un moteur qui qui s’intéressant d’avantage à la signification des mots et des phrases saisies. Cela a plusieurs avantages comme déceler les homonymies, personnaliser les pages de résultats en fonction des termes de recherche, que ce soit au niveau des contenus ou des informations affichées.

Concrètement, une recherche sur un groupe de musique renvoie actuellement vers un site web, une page Wikipedia, Facebook et éventuellement des profils MySpace, Last FM. Avec la recherche sémantique, Google se chargera d’afficher la biographie, les membres (ainsi que leurs Twitter/Facebook individuels), les derniers albums et des liens pour les acheter en physique ou digital. En plus des mots clés, la firme s’est mise à indexer des «entités» depuis 2 ans. En 2010, Google a acheté la start-up Freebase, qui s’est depuis chargée de cette indexation en arrivant à une quantité de plus de 200 millions, comprenant par exemple des livres, films, séries TV, entreprises ou encore célébrités. Mais le changement ne s’arrête pas là puisqu’un autre type de recherche se voit bouleversée : les questions.

Google veut directement répondre aux questions

 

En plus de vouloir jouer sur les plattes bandes de Wikipedia, Google compte aussi concurrencer les sites de questions-réponses basés sur le crowdsourcing type Yahoo Answers, Google Answers n’ayant pas suffisamment percé. Une question ne renverra plus automatiquement sur ce genre de site, le moteur de recherche tentera d’y répondre lui même en y décelant ces fameuses entités. Les termes ne sont plus un enchainement de mots clés dont le nombre d’occurrences hiérarchisera la page de résultats, mais une vraie demande de réponse de la part de l’utilisateur. Cette volonté de donner du sens à une recherche permet ainsi déceler les attentes des individus et ainsi cibler les résultats.
Le site Mashable avait déjà, le mois dernier, publié un article révélant les bases de la recherche sémantique en s’entretenant avec Amit Singhal, vice président de Google. L’article du Wall Street Journal tente d’apporter des précisions sur le projet qui, à en croire Singhal sur Google +, n’en est qu’à ses balbutiements. Mais différents sons de cloches émergent, notamment l’article de Search Engine Land, référence en la matière. Ce dernier tente de montrer que la recherche sémantique est loin d’être une nouveauté chez Google et que ce soudain coup de projecteur des grands médias numériques n’est qu’un coup publicitaire dispensable.

Quoiqu’il en soit, Google s’apprête à effectuer des changements qui affecteront 10 à 20% des résultats de recherches mais aussi, tout son système de publicité. Les mois qui viennent seront donc l’occasion d’en savoir plus sur ce «knowledge graph» et la recherche sémantique.

Source : http://fr.locita.com/technologie-2/web/google-va-lancer-la-recherche-semantique-une-refonte-majeure-de-son-moteur/

samedi 10 mars 2012

Apple: Stratégie marketing d’innovation ou stratégie industrielle?

Alors qu’Apple vient de vendre 18 000 iPads à l’US AirForce et devrait annoncer demain la sortie de l’iPad 3, déjà Le Monde consacrait à la marque à la pomme deux pleines pages jeudi dernier sous le titre évocateur Big Apple, le monstre du business. C’est l’occasion de revenir sur la stratégie marketing de la marque Apple et de son savoir-faire en  marketing de la rareté. Un billet qui met l’accent sur l'innovation la stratégie marketing mais aussi sur la stratégie industrielle, sans laquelle  le succès rencontré et le business généré ne seraient pas au rendez-vous.

 

Apple, une marque désirée
D’après une analyse de l’agence Clear (M&CSaatchi) et relayée sur le blog ithink.fr, Apple serait la marque la plus désirée au monde: « Un fort désir crée une forte demande et une forte demande crée de la croissance » (Paul-Henri Brunet). Le marketing du désir existe déjà depuis les années 1970, il s’agit d’emporter la préférence, d’être la marque aimée, convoitée et espérée. C’est certain qu’au delà de la marque et de la stratégie marketing, la personnalité de Steve Jobs y a contribué. 

Cette stratégie marketing visant à créer le désir pour chaque innovation de la marque est entretenue avec soin, comme en témoigne le lancement de l'ipad3, relayé sur le blog Presse Citron, par Nicolas Lecointre:
  »Apple a envoyé cette nuit ses invitations pour un évènement, qui concernera très probablement l’iPad 3. La conférence prendra place le mercredi 7 mars à San Francisco, à 10 heures (19 heures chez nous). Le texte de l’invitation : “Nous avons quelque chose que vous devez vraiment voir. Et toucher.”

Apple, l’innovation tenue au secret

Comme le souligne l’article du Monde, « Apple joue le marketing du secret ». On se souvient du lancement de l'Pad, le 27 janvier 2010: rien n’avait filtré, ni photo en avant-première, ni prototype, ni visite dans les locaux de Cupertino, ni nom, ni caractéristique; on se demandait à quoi allait bien nous servir une tablette qui serait quelque chose entre un netbook et un téléphone! Les équipes de la marque, elles-mêmes ont découvert le produit lors de l’annonce par Steve Jobs, car cette culture du secret est une stratégie de management: chaque chef de projet travaille sur une partie seulement du futur produit et ni lui ni son équipe projet n’a une vue de l’ensemble. Seul Steve Jobs et un groupe très resséré de l’équipe dirigeante connaissaient l’innovation à venir. Néanmoins, La marque laisse filtrer quelques informations pour entretenir le désir et créer le suspens, et le buzz fait le reste… Comme aujourd’hui avec l’iPad 3!

Apple, champion du marketing de la rareté

D’après Jean-François Fiorina, la stratégie marketing de la rareté consiste à « rendre les consommateurs accros à un produit concurrentiel qui arrive sur le marché en leur laissant penser que ce produit n’est pas accessible à tout le monde ». D’autres marques ont aussi exploité cette stratégie marketing pour doper leur business, mais c’est Apple qui en maîtrise à chaque fois toutes les facettes:
  • Une distribution maîtrisée
  • Une arrivée progressive et limitée des produits
  • Un buzz préalable bien orchestré
  • Et, bien sûr, comme le souligne le blog des filles du marketing: une vraie différenciation sur le mix-marketing, un vrai positionnement cohérent avec la marque et la stratégie de lancement.

 

Apple: une stratégie industrielle de raréfaction des ressouces

Apple maîtrise et entretient une stratégie industrielle qui vise à bloquer l’accès de ses concurrents aux ressources clés de chaque innovation, se créant ainsi un avantage concurrentiel et une source de business: « La génération de la « rareté » des écrans tactiles « multitouch », à écrans capacitifs projetés est une réalité. Elle permet à Apple d’empêcher de futurs concurrents de promouvoir une réponse équivalente à l’iPad, à l’iPhone ou à l’iPod touch. Le lancement de produits tactiles par Apple n’est donc pas seulement à voir du point de vue des fonctionnalités ou d’une nouvelle « mode », mais également d’un point de vue stratégique comme un moyen de gagner des parts de marché en générant la rareté de certains des composants les plus demandés actuellement. »

Stratégie industrielle qui fonctionne depuis le lancement de l’iPod en 2001: chaque nouvelle innovation créatrice de business est suivie d’une nouvelle innovation juste à temps pour à nouveau bloquer l’approvisionnement en ressources clés. Ainsi se sont succédés: l’iPod en 2001, le mini en 2004, l’iPod nano en 2005, l’iPhone en 2007, l’iPad en 2010.

Si la stratégie marketing d’une marque vise à créer du business par l’enchantement des clients, en entretenant le désir pour cette marque et l‘innovation, elle fait sens quand elle est soutenue par un management et une stratégie industrielle et concurrentielle.

Ecrit par Nathalie Van Laethem

vendredi 9 mars 2012

“Le Nouvel iPad” est là !

 
“Le Nouvel iPad” est là ! 
  Apple a présenté hier soir, son nouvel iPad appelé «The New iPad». Le choix du nom avait suscité beaucoup de rumeurs, certains parlant d’un «iPad HD», mais Apple a décidé de faire plus basique pour la troisième de sa tablette.
Voici quelques informations importantes annoncées pendant cette keynote, informations en rapport avec l’iPad :
  • l’arrivée de iOs 5.1 disponible au moment de l’annonce,
  • iTunes in the cloud gère maintenant les films y compris ceux en 1080p,
  • une nouvelle Apple TV présentant une interface proche de celle de l’iPhone a été présentée,
  • l’arrivée de iPhoto pour iPad (3,99€) qui peut gérer jusqu’à 19 mégapixels et qui devrait ravir les photographes en herbe tant les fonctionnalités sont à couper le souffle,
  • une mise à jour gratuite pour iWork, Garage Band et iMovie.
Après la vente de 15,4 millions d’iPad ce trimestre (c’est plus que le nombre d’ordinateurs vendus par HP…) et plus de 200 000 applications développées pour celui-ci sur le Store, Apple a pu lancer «Le Nouvel iPad» qui a de quoi ravir tout le monde.

L’écran et le processeur répondent au défi proposé

En effet, l’iPad sera équipé d’une écran Retina moins précis que celui de l’iPhone 4 mais qui devrait largement plaire à nos yeux tout de même (2048 x 1536, soit 264ppi). Celui-ci offrira quatre fois plus de pixels que l’iPad 2 avec plus de netteté  et des couleurs plus éclatantes.


Niveau technique, on aura droit à une puce A5X et un processeur graphique quadricœur qui permettront de conserver la fluidité et la rapidité de tous vos gestes sur l’iPad. Ils permettront également de conserver la fabuleuse autonomie de 10 heures de l’iPad 2. Un sacré défi avec un écran Retina!

Le Nouvel iPad prendra en charge la 4G LTE qui est disponible aux États-Unis mais qui peine à se mettre en place en France (son autonomie tombe alors à 9 heures dans le cas d’une utilisation de cette norme de réseaux cellulaires).

Le mode photo a également été revu à la hausse avec un appareil photo iSight 5 mégapixels avec capteur de luminosité arrière idéal pour prendre des photos en plein soleil ou dans une ambiance plus feutrée.

Pour le côté vidéo, le Nouvel iPad donne la possibilité d’enregistrer les vidéos en 1080P (contre 720p pour le précédent) avec un procédé de stabilisation vidéo pour être sûr de réussir à immortaliser certains moments.

 

Un SIRI incomplet

Ceux qui attendaient SIRI sur ce nouveau produit ne seront qu’à moitié satisfaits puisque seule la fonction de dictée vocale (accessible via une nouvelle touche sur le clavier) sera présente.
Cette fonctionnalité était attendue  pour taper de longs courriers, des notes ou tout simplement des recherches sur le net.
L’assistant complet est toujours l’unique privilège de l’iPhone 4S

Apple applique la logique commerciale de l’iPhone à l’iPad

Pour asseoir encore sa supériorité sur le marché des tablettes, Apple a décidé d’agir comme elle l’a fait avec l’iPhone, à savoir proposer le nouvel iPad au même prix que l’iPad 2 et baisser le prix de ce dernier (on parle d’une baisse de moins de 100$).
«Le Nouvel iPad» sera disponible le 16 mars.

Source : Apple
Par Guillaume JOVER

jeudi 1 mars 2012

Quelle stratégie sur les réseaux sociaux pour une marque ? Le cas Oasis



Aujourd’hui, les entreprises considèrent le réseau social comme une opportunité de développer leurs affaires, mais avant de se lancer, une entreprise doit savoir prendre le temps de réfléchir s’il est nécessaire ou pas pour eux de développer une image numérique en passant par les réseaux sociaux

Celle-ci doit se poser les bonnes questions pour se rendre compte des enjeux qui impliquent un réel investissement.

Qu’est-ce qu’un réseau ?
Une communauté d’individus ou d’organisations en relation directe ou indirecte, rassemblée en fonction de centres d’intérêts communs, comme par exemple les goûts musicaux, les passions ou encore la vie professionnelle. (source Journal Du Net)

Le problème du réseau social comme effet de mode se pose systématiquement aujourd’hui. Un certain nombre d’entreprises se lancent têtes baissées dans l’aventure sans avoir identifié si le besoin était nécessaire ou pas au préalable. C’est pour cette raison qu’elles obtiennent, pour la plupart, des résultats peu concluant.

Nous pouvons évoquer d’autres raisons pour expliquer ces échecs en dehors de la phase de réflexion qui a été négligée : Souvent, cela s’explique par l’incompréhension globale des réseaux sociaux. Les entreprises passent à côté de ces outils, ne faisant aucune distinction entre eux. L’absence d’objectifs précis va en plus, à long terme, porter préjudice à l’entreprise.



 



 

 
Quel(s) réseau(x) choisir et pourquoi?
La première phase d’analyse aura pour but de déterminer la nécessité d’inclure les réseaux sociaux dans la stratégie de l’entreprise. La deuxième phase consiste à bien choisir et identifier le(s) réseau(x) à utiliser pour atteindre les objectifs.

Pour identifier les bons réseaux sociaux, il faut se poser les bonnes questions : 
« Pourquoi dois-je plus m’intéresser à Facebook qu’à Viadéo, Linkedin ou encore à Twitter ? ».
Il faut également tenir compte des réseaux spécialisés, en effet, ils sont de plus en plus nombreux à émerger, comme « Pinterest » qui est une plateforme proposant à ses utilisateurs de partager des groupes d’images à leurs contacts. En l’occurrence, un graphiste peut facilement utiliser cet outil pour faire partager ses créations.

Se poser les bonnes questions est donc primordial pour le choix final du ou des réseaux sociaux utilisés pour communiquer.

Par ailleurs, nous pouvons distinguer deux grands types de réseaux sociaux : les réseaux sociaux généralistes, Facebook, Twitter,… et les réseaux sociaux professionnels, Linkedin, Viadeo…

Les réseaux sociaux professionnels peuvent aider l’entreprise à répondre à un certain nombre d’objectifs commerciaux, comme établir un contact plus facile avec des professionnels qui seraient susceptibles d’être intéressés par des offres ou des demandes ciblées.



Les réseaux sociaux généralistes comme Facebook, eux, regroupent davantage un public jeune et décontracté, favorisant les échanges entre les membres de la plateforme. Ce dernier propose de se regrouper par le biais de groupes virtuels et d’interagir ensemble sur les marques. Cette interaction est très intéressante pour une marque car au vu des commentaires consommateurs, elle peut surveiller et améliorer son image et entretenir un lien proche avec ses « fans» et répondre à leurs attentes.

La stratégie d’Oasis 

Prenons le cas d’Oasis pour illustrer l’importance du choix des réseaux sociaux pour réussir une campagne de communication.

L’objectif des campagnes d’Oasis est de mettre l’accent sur le côté naturel de sa boisson aux fruits. 
Pour cela, sont mis en animation des fruits stylisés renforçant l’aspect naturel ; en jonglant entre le côté humoristique et sérieux, le but est de sensibiliser un public large en créant le plus d’interactions possibles telles des vidéos ou de nouveaux personnages toujours sympathiques valorisant cette idée de naturel. Facebook, s’adapte parfaitement à l’objectif d’Oasis, puisque cette plateforme permet d’engager beaucoup plus facilement des échanges relationnels entre les membres.

En effet, les hubs ou groupes de discussions sur Linkedin ou Viadéo nous laissent croire que l’échange est valorisé mais masquent la réalité du niveau d’interaction sur ces plateformes ; le niveau conversationnel est moins intéressant mais plus impulsif. Si on prête davantage attention à ce qui se passe dans chaque hub, on se rend compte très vite qu’il y a peu d’informations pertinentes pour s’informer et partager mais qu’on retrouve davantage des offres de produits/services. Notons que le peu d’informations postées sont très rarement lues et commentées.

Pour revenir et terminer sur Oasis, son objectif est d’améliorer son image en utilisant le système de partage très avancé de Facebook. Il vise à faire de ses « fans » des ambassadeurs en partageant un maximum d’informations à leurs contacts. Au final, les différents partages permettent à Oasis d’affirmer sa marque grâce à leur haut niveau d’interaction.
Oasis trouve son intérêt dans l’entretien d’une relation avec ses consommateurs sur Facebook, puisque c’est surtout là qu’ils sont le plus présents et réactifs.

Que pouvons-nous en conclure ?

Tout d’abord, il est très difficile de communiquer de la même façon sur tous les réseaux sociaux : une entreprise souhaitant toucher à la fois des professionnels et le grand public, ne pourra pas appliquer une stratégie identique. Elle devra l’adapter.

Si Oasis avait utilisé Viadeo plutôt que Facebook pour générer beaucoup d’interactions, il se serait confronté à un mur, le résultat n’aurait jamais été le même et l’interaction entre les membres aurait été différente et moindre.
L’erreur massive est donc de penser que le fonctionnement des réseaux sociaux généralistes et professionnels est équivalent !
Le deuxième point de cette analyse repose sur la nécessité de bien différencier les différents types de réseaux sociaux existants et d’identifier les spécificités de chacun d’eux, afin de pouvoir en tirer le maximum de profit. Négliger cette phase de réflexion peut engendrer une perte de temps conséquente sur un mauvais réseau ou un autre outil de communication.
Par Sylvain SENGBANDITH, le 1 mars 2012